mercredi 11 novembre 2015

Georges Clémenceau, le Père la Victoire.


Jean –Pierre Chevènement sous le portrait  de Georges Clemenceau, le Père la Victoire.

Fils de médecin et médecin lui même, il est maire du 18e arrondissement de Paris puis président du conseil municipal de Paris au début de la Troisième République, ainsi que député en 1871 et de 1876 à 1893, siégeant en tant que républicain radical. Défenseur de l'amnistie pour les Communards, et anticlérical, il prône la séparation des Églises et de l'État et s'oppose à la colonisation, faisant tomber le gouvernement Jules Ferry sur cette question. Fondateur du journal La Justice et de la Société des droits de l'homme et du citoyen, il travaille ensuite à L'Aurore et prend une part active dans la défense du capitaine Dreyfus. Il ne cessa de militer en faveur de la restitution de l'Alsace-Moselle, perdues à la suite de la défaite de 1871.

Élu en 1902 sénateur dans le département du Var, bien qu'il ait précédemment critiqué l'institution du Sénat et de la présidence de la République, il est nommé ministre de l'Intérieur en 1906. Se désignant lui-même comme le « premier flic de France », surnommé « le Tigre », il réprime les grèves et met fin à la querelle des inventaires. À la fin de l'année 1906, il devient président du Conseil, fonction qu'il occupe pendant près de trois ans et qu'il cumule avec celle de ministre de l'Intérieur. Retournant ensuite au Sénat, il fonde le journal L'Homme libre, rebaptisé L'Homme enchaîné après avoir essuyé la censure au début de la Première Guerre mondiale.

Le 16 novembre 1917, il est de nouveau nommé président du Conseil et forme un gouvernement consacré à la poursuite de la guerre. Partisan farouche d'une victoire totale sur l'Empire allemand, il mena une politique clairement offensive. Il négocie ensuite à la Conférence de paix de Paris et fait promulguer la loi des huit heures. Qualifié de « Père la Victoire » en raison de son action pendant la guerre, très populaire dans l'opinion publique, il renonce néanmoins à se présenter à l'élection présidentielle de janvier 1920 après avoir été mis en minorité lors du vote préparatoire du groupe républicain. Il quitte alors la tête du gouvernement et se retire de la vie politique.

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