Plutôt que de
remettre la légion d’honneur aux policiers morts pour la France, François
Hollande doit réagir et surtout agir face à l’angélisme de madame Taubira, la
garde des sceaux. JACKY BLAVIER
Un policier est dans "un état
désespéré" après avoir été pris pour cible par un braqueur lundi matin. Ce
dernier est un détenu fiché pour radicalisation et qui était en cavale après ne
pas être revenu d'une autorisation de sortie.
Lundi matin, deux braqueurs sont
pris en chasse par la BAC. Une course-poursuite s'engage. Des coups de feu sont échangés. Un des
policiers s'effondre. Il est depuis "dans un état désespéré". Un
braqueur est lui mort. Il était en cavale
et fiché "S" pour radicalisation. Quelques heures plus tard, les
syndicats policiers demandent à Christiane Taubira d'expliquer comment un tel
détenu a-t-il pu bénéficier d'une permission avant de fuir? Le policier, blessé au cou dans la
fusillade en Seine-Saint-Denis, était ce mardi dans un état jugé désespéré.
Le braqueur était un détenu radicalisé et en cavale.
Agé de 24 ans, le malfaiteur connu pour une trentaine d'antécédents
judiciaires, notamment des vols à main armée et des violences volontaires,
était en cavale depuis mai. Les investigations sur son évasion avaient abouti à
un signalement pour radicalisation.
"Il n'avait en effet pas réintégré son établissement pénitentiaire en
mai après une permission de sortir. Il était recherché depuis lors, le parquet
avait émis un mandat de recherche et il était donc inscrit au fichier des
personnes recherchées", a indiqué le porte-parole de la Chancellerie,
Olivier Pedro-José.
"C'est intolérable et cela veut dire qu'on aurait pu éviter que notre collègue se trouve
aujourd'hui entre la vie et la mort", a expliqué le secrétaire général adjoint du
syndicat policier Alliance (majoritaire), Frédéric Lagache.
"Il est moralement inconcevable qu'on puisse libérer pour une
permission un individu aussi dangereux pour la société. Les policiers vont attendre de la ministre de la
Justice des comptes car elle a le devoir de s'expliquer pour nous, policiers,
mais surtout pour sa famille", a-t-il ajouté.
"L'angélisme pénal que nous dénonçons depuis des années n'est plus
adapté face à l'islamo-délinquance", a déclaré Patrick Ribeiro, secrétaire
général du syndicat Synergie-officiers. "Ce qui est aberrant, c'est qu'un
individu avec ce profil ait pu bénéficier d'un aménagement de peine et d'une
permission sans garantie."
"Il va falloir expliquer comment un
individu avec ce profil, visiblement en voie de radicalisation, a pu bénéficier
d'une permission de sortie. Plutôt que d'avoir une fiche S a son sujet il
fallait le garder sous les verrous", a déclaré le secrétaire général
adjoint et porte-parole du syndicat SGP-FO Nicolas Comte.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire